Principauté de Deux-Acren
La Principauté de Deux-Acren est un petit Etat souverain situé en bordure de Dendre. Micronation de type sociocratique, elle est née en septembre 2019, dans la province belge du Hainaut, Belgique. Non-sécessionniste, elle entend promouvoir l'exception culturelle de ses citoyens, par le biais d'une réalité fédératrice au bénéfice de ses citoyens. Un Régent et ses différents Conseils veillent à la bonne marche de cet Etat bienveillant.
Origine
Héritière des seigneuries féodales du Hainaut, la Principauté acrenoise trouve ses origines politiques autour du 11ème siècle. Mentionnée comme Akerne en 1179, Ancrene en 1188, Akrene en 1248, Akeren dès 1270, Mercator la renseigne sur une de ses cartes en 1540, sous le nom d'Okeren. Acren dériverait du néerlandais 'Akker', les champs (le terme anglophone 'acre', bien que désuet, reste une unité de mesure territoriale).
Deux-Acren se compose alors d'une paroisse principale, celle du 'Grand Acren' : Saint-Martin, déjà sujet d’un important pèlerinage à la Vierge. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, une seconde paroisse verra le jour dans le 'Petit Acren', vouée au culte de Saint Géréon. C'est le 16 mai 1804 que ces deux territoires fusionneront, pour créer un 'Deux-Acren' unifié. Ce que ratifiera la suppression de la paroisse Saint-Géréon dès 1828. Deux-Acren est alors français, et reconnue comme une commune à part entière. L'église de Saint-Géréon est détruite, seul son coq rejoindra le clocher principal toujours sis au cœur de la Principauté.
Lors de la définition de la frontière linguistique en 1963, Deux-Acren perdra les territoires du hameau d'Akrenbos (17 hectares au profit de Bever), du hameau Donkerstraat et de Haie-de-Viane, au profit de Viane. Des hameaux que revendique aujourd'hui la Principauté. Deux-Acren reste une commune indépendante et autonome, fière de sa vie commerciale et sociale. Sonne alors le glas de son autonomie en 1977, lorsque la fusion des communes la verra assujettie à Lessines. Malgré nombre de manifestations, la décision sera entérinée. La Principauté entend faire perdurer la spécificité culturelle acrenoise.
Forme politique
La Principauté de Deux-Acren est, selon sa Constitution, une entité étatique fédérée. Comme état souverain, elle revendique le droit à son autodétermination. Cet État principautaire évolue sur le modèle sociocratique. Elle est gouvernée par un Prince-régent et un Conseil consultatif en charge de différents bureaux.
En union douanière et monétaire avec ses voisins et le Royaume qui l’héberge, la Principauté reconnaît l’Euro. Elle accueille les services postaux belges, mais propose de manière non-contraignante ses timbres officiels.
Toute personne peut choisir de devenir citoyenne de la Principauté. Pour peu qu’elle approuve sa Constitution, ait à l’œuvre d’en promouvoir les valeurs et réside sur le territoire de la Principauté, elle est reconnue comme citoyenne. Cette demande de citoyenneté est gratuite; seuls des frais de dossiers peuvent s’appliquer dans le cas de production de pièces justificatives.
Comme entité étatique, la Principauté entend développer des relations diplomatiques avec d’autres états. Elle souhaite en particulier entretenir une entente fraternelle avec d’autres micronations issues de la francophonie et du reste du monde.
Drapeau et armoiries
- Jusqu'à la Révolution française, Deux-Acren est passée entre les mains de plusieurs seigneuries qui ont marqué Deux-Acren de leur blason familial ou de leur sceau échevinal. On retiendra notamment ceux des familles de la Barre, puis de Croy. Ainsi que celui de Jean-Baptiste Taintenier, jaune et bleu, dernier seigneur du Grand Acren.
- L'héraldique ne retient pourtant qu'un double sceau aux origines mystérieuses. Celui-ci provient en réalité de Mr Josse Clemmen (Audenarde), qui acheta la seigneurie en 1787. Ce sceau est surmonté en 1791 d'une couronne de baron à l'antique; l'empereur Léopold II l'autorise comme sceau officiel d'Acren saint Géréon.
- En 1910, le conseil communal de la commune unifiée de Deux-Acren souhaita réintroduire l'usage d'un blason. Il proposa d'utiliser celui de Clemmen, accolé à celui de de la Barre.
- En 1912, le commissaire d'arrondissement de Soignies rendit son verdict, appuyé sur les conclusions du Conseil héraldique : cette construction bipolaire n'ayant jamais eu cours lors de l'unification des deux Acren, elle fut jugée irrecevable...
- Un peu rebelle, la commune fit tout de même graver un sceau aux armes du seigneur Clemmen et de son épouse ! Jusqu'à ce qu'en 1918, encore rattachée à la Flandre par l'occupant allemand (jusqu'à l'Armistice), elle use d'un sceau unilingue néerlandais.
Dans l'esprit de son souhait de 1912, la Principauté s'est dotée d'un blason qui reprend des éléments des familles Clemmen et de la Barre (les roses, la Barre diaprée), et rappelle son origine seigneuriale (le casque). Il figure aussi la Dendre (d'argent) ainsi que deux couleurs plus tardives encore bien présentes dans le folklore local : le blanc et le rouge.